Sunday, January 21, 2007

Life is too short like my skirt



Avant les vacances de Noël, je suis allée voir Pussy Patrol en concert et je me suis dit que ce groupe c’était un peu comme si The Duloks faisaient un concert de reprises de Drunk Granny. Ça m’a donné envie de voir ce que devenaient ces deux groupes. Et là surprise : The Duloks en concert à Toulouse le 27 janvier !

Les Duloks en France ! Bordel.

En général, je suis plutôt contre l'idée de mettre les photos des groupes sur le blog mais là c’était inévitable. Je veux dire : regardez-les, quoi ! The Duloks est probablement le groupe le plus bancal d’Angleterre. Il a, par exemple, la particularité d’avoir la batteuse la moins en place de la perfide Albion. C'est une somme d'incompétences qui aurait du engendrer le trio le plus navrant de tous les temps. Seulement cette addition est fausse, évidemment, comme tout le reste. Les Duloks en concert, ça vaut vraiment le coup. Tout simplement parce que c’est aussi l’un des groupes les plus drôles qu’il m’ait été donné de voir. Des paroles fabuleuses (« you should not eat anything with a face ») et une chanteuse absolument hilarante. Une grande perche en minishort synthétique qui s'égosille à chanter "Help! I'm turning into Mick Jagger!" - une éventualité qu'on cherche encore sur la liste des choses concevables. Et d'ailleurs les Duloks ne sont pas concevables, c'est tout, et c'est très bien comme ça. Tu verras, tu vas sentir tes zygomatiques te démanger, et un énorme sourire va apparaître sur ton visage pendant que quoi ?! Mais oui, tu danses ! Pour un peu tu te laisserais pousser la moustache en sortant de la salle.

The Duloks - Bad Vegetarian
The Duloks - Boom Boom

Les Duloks seront donc à Toulouse pour un concert inconcevable, une date unique en France, le 27 janvier à la péniche « Le cri de la mouette ». Flyer.
Ceci est notre premier post rédigé en commun, c'était inconcevable il y a quelques mois également.

Wednesday, January 17, 2007

"Oh Happier Times!"


Photo : Jérémy

Quand j’ai voulu qu’on commence ce blog, c’était surtout pour parler de gens comme Sleeping States. Parce que je ne peux pas concevoir que ce garçon ne vende pas plus de disques.

Pendant l’été 2005, j’étais en stage à Tulle en Corrèze. Oui, il se passe des choses à caractère musical en Corrèze. Regardez l’historique de la programmation du Festival de Sédières, vous verrez. Bref, c’était juste avant de partir en Angleterre et je venais de recevoir la compilation Welcome to the Homocrime Single Club. Il avait fallu batailler pour l’obtenir. A l’époque, My Space n’existait pas encore et quand on lisait des choses sur un petit groupe DIY qui avait l’air super, on ne pouvait pas écouter ses morceaux immédiatement en tapant son nom sur My Space. Il fallait les contacter, trouver un arrangement pour se faire expédier le cd en France... Et puis finalement, un jour arrivait une enveloppe craft dans notre boite aux lettres et cette joie de la tenir et de l’ouvrir avant même d’avoir franchi la porte était fantastique. Ça avait donc été le cas avec cette compile, et elle a alors bercé tout mon été. Je l’écoutais en voiture en parcourant la campagne corrézienne ou en allant à pied au travail le matin. Et je me mettais à rêver de tous ces groupes que je pourrai voir dans la perfide Albion. Comme sur toute compile, il se détachait quelques noms : les Blue Minkies, Lesbo Pig, Winston Echo et Sleeping States. C’est la voix de ce dernier qui m’avait frappé. Une voix si douce émergeant d’un chaos sonore dans lequel ressortait pourtant un fort potentiel mélodique. Je gardais ce nom dans un creux de ma tête et cherchait frénétiquement ses disques et ses éventuelles dates de concert à Brighton une fois sur place. Mais au bout de 3 mois, toujours rien.

C’est finalement en allant à Bristol pour l’album launch de François que j’ai enfin pu voir Sleeping States sur scène. Je me souviens parfaitement de l’état d’excitation dans lequel j’étais à l’idée de voir enfin François sur scène et quand j’ai appris que Sleeping States serait aussi de la partie, j’ai probablement débarqué dans la chambre de mon pauvre colocataire dans un état hystérique.
Et le concert fut au delà de nos espérances. Markland se produisait avec un groupe composé d’une batteuse (la fabuleuse Caz Mechanic dont on parlera bientôt) et un guitariste. C’était très différent de ce que j’avais pu entendre sur la compile Homocrime. C’était encore mieux. Aucune voix masculine ne m’avait donné de tels frissons depuis ce concert de Radiohead il y a plusieurs années. Markland dit avoir peur des problèmes qu’il pourrait rencontrer avec ses instruments quand il est sur scène, mais il sait par contre qu’il n’aura aucune difficulté avec sa voix et cela se sent. Il y a des concerts où on a juste envie de prendre la main de la personne à côté de nous et de la serrer très fort parce que ce qui nous traverse est tellement fort qu’on a besoin de sentir l’émotion des autres. C’est ça un concert de Sleeping States.

J’ai revu Sleeping States plusieurs fois ensuite en première partie d’Electrelane, puis en solo à la Whitechapel Art Gallery et ce fut à chaque fois magnifique. Je me rappelle très bien être dans le bar de cette galerie d’Art et de le voir jouer devant moi, de flotter complètement et de me dire que c’était peut-être une des dernières fois que je le voyais ainsi car ce n’était pas possible autrement, ce garçon doit exploser avec son prochain album.

Il a écrit la plus belle chanson de l’année 2006, elle s’appelle Rivers. Vous pouvez encore acquérir le 45 tours chez Tome et vous verrez qu’il n’y a rien de plus agréable que de l’écouter sur votre platine encore et encore allongé sur votre lit à ne penser à rien et à vous laisser porter par la voix de Markland.

Sleeping States - Rivers
Sleeping States - Trumpet Calls
Sleeping States - London Fields

Je fais un post beaucoup trop long mais c’est parce que j’aime profondément Sleeping States et se limiter à une simple phrase du genre « ce garçon est un génie » est certes correct mais insuffisant.
Sleeping States will be on tour in England and Germany in February. If you miss him, YOU SUCK. Oui, carrément.

Thursday, January 11, 2007

I love my English romance



Je ne sais pas si vous avez remarqué mais cette année les chèques de Noël de nos grands-mères et tantes étaient d’un montant moins élevé que d’habitude. Ça doit être la baisse du pouvoir d’achat… Ou alors c’est un autre tour du Père Fouettard. Il faut dire qu’il a frappé un grand coup cette année en tuant James Brown le jour de Noël. Je le soupçonne aussi d’avoir déposé aux pieds de mes chaussons le diabolique morceau I’m your boyfriend now de Tall Pony. Cette chanson c’est un peu comme une vanne de Groland : on se sent un peu coupable mais ça nous fait quand même hurler de rire.

Tall Pony - I'm Your Boyfriend Now (Live at BBC1)

Vous pouvez commander le premier EP (qui contient I’m your boyfriend now) de Tall Pony en leur envoyant un email : tall_pony@mac.com

Monday, January 08, 2007

Les filles sont le centre du monde



Il y une catégorie de filles incroyables. Ces filles dont on tombe amoureux immédiatement. Tout ce que font ces filles est magique. La façon dont elles roulent leur cigarette ou remettent leur mèche en place. Des filles comme Rebecca Manzoni, ou Miranda July par exemple. Richard Brautigan a très bien décrit l’une d’elles dans un de ses poèmes du recueil Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus :

A coke

I remember you
Drinking a coke

I had never known
That somebody
Drinking a coke
Could be a beautiful poem

The Blow est la meilleure bande-son pour ce genre de filles. Alors, oui je sais, ce n’est pas très original, The Blow est un des groupes les plus bloggés mais ce morceau est délicieux et comme dirait Hianta, c’est « just to remind you of ». Et puis, bonne année aussi.

The Blow - Come On Petunia

Tuesday, January 02, 2007

Oui mais non


A la lecture du précédent post, on pourrait croire que Cécile a viré complètement hippie. Je vous rassure, il n'en est rien. Ce n'est pas parce qu'elle parle de lutins, d'animaux et de feu de bois qu'elle n'aime plus le rock indie à guitare. The Thermals, par exemple. C'est tout sauf des hippies, The Thermals.

D'abord parce que ça ne doit pas être très marrant d'être un hippie à Portland, ville du nord-est des Etats-Unis où il pleut à longueur d'année. Un hippie dégoulinant, c'est ridicule et ça sent le chien mouillé (je vous épargne un calembour désopilant sur les pétards mouillés, n'insistez pas). Et puis nord-est ou pas, les Etats-Unis sont un pays relativement peu ragoûtant entre les mains d'individus infréquentables. C'est ce que racontent les Thermals sur leur dernier album en date, The Body, The Blood, The Machine. Alors les trips paix et amour, très peu pour eux, plutôt "qu'est-ce que c'est que ce bordel et comment on en sort, vite". Direct à l'essentiel, pas de poses de "groupe en The", pas de site internet qui marche. Pas de production non plus, ou si peu. Le monde serait si merveilleux s'il se résumait au sourire de Kathy Foster, la bassiste... Tiens, me voilà hippie après tout.

The Thermals - Our Trip

The Thermals - A Stare Like Yours

The Thermals - A Pillar Of Salt

p.s. - A la lecture de tous mes posts, on pourrait croire que je n'écoute que des groupes d'énervés. Pas du tout, c'est juste que je suis incapable de mettre en ligne les mp3s tout seul et ça m'énerve! Help...