Tuesday, May 22, 2007

Surprise! You're alive!



Il n'aura échappé à personne que nos histoires de comité de rédaction étaient d'une fumisterie sans borne. La vie, les concerts et tout ce qui s'en suit sont beaucoup plus imprévisibles que ça. En quelques jours, on peut se retrouver étrangement bouleversé par un sentiment fragile et le goût d'une langue inconnue sur les lèvres. Et puis on se retrouve chez soi, étonné, incrédule, sans savoir distinguer ce qu'on a vécu de ce qu'on a rêvé. On cherche un truc à écouter, on ne sait pas vraiment quoi, un petit nuage pour les oreilles, quelque chose qui ne crèverait pas la bulle dans laquelle on a l'impression de flotter.

Heureusement, on a le premier album de Windmill qui traîne dans le coin, et c'est exactement ce qu'on a envie d'écouter à ce moment-là. Ce n'est pas tout à fait nouveau, si on a déjà donné ses oreilles à Mercury Rev, The Flaming Lips ou The Polyphonic Spree, on retrouvera des sonorités familières. Mais c'est une nouvelle histoire qui commence, et on a envie de s'y laisser entraîner.

Windmill - Tokyo Moon

Windmill - Asthmatic

Windmill - Tilting Trains


Windmill joue ce soir à Paris, au Divan du Monde. On annonce ça assez tardivement, bien sûr, mais la vie est pleine de surprise. Qui oserait s'en plaindre?

Pour les gens qui savent lire l'avenir, il y a d'autres dates prévues cet été:
- le 4 juillet à Rennes
- le 14 juillet au Rock Herk Festival (Belgique)
- le 11 août à Lille
- le 16 août à la Route du Rock (Saint-Malo)

(Cette liste me rappelle étrangement le nombre de gens chez qui j'ai pu dormir en allant voir des concerts. Et ce post me rappelle tellement quelqu'un qu'il n'est pas nécéssaire d'y ajouter une dédicace.)

Monday, May 14, 2007

Jette des seins vers le ciel



Si j’étais un jeune UMP, je porterais des espadrilles. Roses, les espadrilles. Pourquoi des espadrilles ? J’avoue que je ne sais pas très bien… Probablement parce que ça m’abîme pas le planché des yachts. Et je grillerais au soleil au bord de ma piscine en plein désarroi esthétique.
Mais malheureusement, mes parents étaient d’affreux soixante-huitards. Et en plus, ces SALAUDS, n’ont pas tourné gauche-caviar. Je vous laisse imaginer les déviances dans lesquelles je suis tombée…

Numéro # - J’aime la bourgeoisie

Attention, ce post contient du second degré. Si toi aussi, tu aimes le second degré (ce qui ne semble pas être le cas de tout le monde en ce moment), va voir ça, c’est grandiose.
Dimanche soir, la Blogothèque a filmé un concert à emporter et je voudrais dire à ce garçon que je l’aime.

Friday, May 11, 2007

Europe by train



Il y a quelques temps de ça, j'écrivais régulièrement sur le forum (qu'il repose en paix) d'un groupe français assez connu (qu'il compose en paix).

De temps en temps, on avait droit à un type qui s'inscrivait uniquement pour faire la promo de son groupe, souvent aussi excitant que l'idée d'une partie de scrabble avec des sexagénaires est-allemands. Il faut bien le reconnaître, dans les petits groupes inconnus il y a du bon et, euh... du pas bon du tout. Mais allez leur dire en face, hein? Avec un peu de chance, vous aurez droit à la réponse du genre "ouais mais nous on est underground, sortez de l'Olympia et allez voir des concerts dans des caves, ça va vous changer la vie bande de gueux".

Mouahahaa. J'en pouffe encore. J'aurais du mal à compter le nombre de recoins insalubres où j'ai traîné mes Docs pour me retrouver devant deux amplis ridicules et des guitares rafistolées au scotch, tout ça parce qu'il y avait un petit groupe éventuellement prometteur qui jouait devant vingt personnes en état d'ébriété avancé et généralement fort peu attentives. (Notons au passage que l'un n'excuse pas l'autre: on peut tout à fait suivre un concert en étant ivre mort. A part Leopard Leg, ok, mais c'est une autre histoire.)

Mais voilà: je vais aussi voir des groupes connus dans des grandes salles, je suis manipulé par la hype. Et ça, c'est MAL. Je ne peux pas mettre les pieds dans un concert à Paris sans croiser des têtes connues, tout ceci n'est que mondanité, superficialité... Stop. Il est temps de mettre un terme à tout ça. Prenons de vraies mesures de rupture, il faut du changement, des résolutions fermes!

Alors, mes chers concitoyens (...?!?)... Je vais voir un concert à Lille. Oui. Je vais me frotter à la France d'en bas. Ce soir, Fante joue à la Rumeur. La pointe de l'antirock dans un estaminet nordiste, qui dit mieux? Le premier qui répond "mieux" a perdu. Le second, celui qui après un temps de réflexion me demandera ce qu'est "la pointe de l'antirock", me mettra dans un certain embarras. Disons que... disons que vous allez écouter ça, tiens:

Fante - 15h35

Fante - Fumetti

Fante - The Stay Until The End Of Credit Rule

C'est pratique, on écrit à peu près n'importe quoi et on finit par balancer des morceaux pour que vous vous fassiez une opinion tout seul. En même temps, je ne sais pas trop quoi dire, je pourrais difficilement nier que c'est du copinage éhonté - ce qui est tout à fait normal vu qu'il n'y a aucune honte à avoir des potes qui font de la bonne musique. Ca arrive, hein: on écoute ce qu'ils font parce qu'on veut bien être gentil et on se dit "fichtre, mais c'est qu'ils sont bons!" Si j'étais vraiment salaud, je pourrais aussi dénoncer les camarades moins talentueux mais non, ça se fait pas...

Thursday, May 03, 2007

Le comité de rédaction – Episode 2



Comité de rédaction de Black Candy :

- «Tiens, ça fait un moment qu’on n’a pas fait un post sur un groupe de Brighton.
- Oh ben oui dis donc, un post au moins !
- Vite au boulot ! »


Aujourd’hui on va donc faire un truc de ouf, un truc qu’on n’a jamais fait parce que oui, tout va bientôt devenir possible ! On va parler d’un groupe de Brighton. Ah ouais ? Oh cool : Bat for Lashes, Blood Red Shoes, Electrelane, Eighties Matchbox B-Line Disaster, Projections, Hamilton Yarns, The Go Team… ? Non non. On va parler de The Electric Soft Parade qui vient de sortir un nouvel album intitulé No Need To Be Downhearted.
Ces deux frangins, Tom et Alex White, auraient probablement rêvé de sonner comme un groupe de rock de Liverpool ou de Sheffield mais coup de chance, ils sont originaires de Brighton et cela s’entend dans leurs mélodies ensoleillées. Leur dernier album The American Adventure, injustement méconnu, regorgeait de petites pop-songs absolument parfaites et les garçons ne semblent pas avoir perdu la recette. Enregistré dans des conditions minimales, No Need To Be Downhearted évoque parfois Grandaddy sans les barbes. Electric Soft Parade appartient définitivement à la catégorie de tous ces groupes fabuleux de Brighton qui ne vendent pas beaucoup de disques mais suscitent l’admiration de fans amoureux fous. Et puis un concert d’Electric Soft Parade au Pressure Point c’est un peu comme aller à une boom quand on avait 13 ans et qu’on pouvait être sou en buvant 3 litres de Banga et en s’enfilant un tube entier de Mentos aux fruits (un jour, je vous expliquerai l’effet euphorisant des Mentos aux fruits…) et un argument comme ça devrait suffire à vous convaincre.

The Electric Soft Parade - If That's The Case, Then I Don't Know