Sunday, October 25, 2009

C’est toi le cake shop


Photo: Life

Coucou, ça va ? Oui je sais, je n’ai pas tenu ma promesse et ça fait encore deux mois que je n’ai pas posté. Et en plus, je n’ai même pas de mot d’excuse valable. Pardon. En fait, quand je suis tombée sur The Antlers il y a quelques temps, j’ai voulu en parler et puis j’ai trainé et je me suis dit « bon ben ça y est, ils ont du en entendre parler partout, ce qu’ils veulent sur BC c’est de l’obscur, de la nouveauté », alors je n’ai rien écrit. Mais il y a deux semaines, je suis tombée sur le célèbre la Douille dans le métro parisien qui m’a dit ne pas connaître les Antlers. Pour te situer le personnage, c’est bien simple : la Douille a vu tous les groupes possibles, et toujours avant tout le monde. Radiohead, leur première tournée en France, aux environs de 1992 ? Il a fait les 4 dates. Va-y pleure maintenant. Bref, si la Douille ne connaissait pas les Antlers, je me suis dit qu’il fallait que je me bouge un peu.

Il y a un mois et demi, je suis allée au Jersey Festival. Ouais alors pas besoin d’ouvrir un autre onglet pour chercher « Jersey » dans Wikipédia, je vais te la faire courte. Jersey c’est une des îles anglo-normandes situées entre la France et l’Angleterre, essentiellement connu en tant que paradis fiscal, on trouve aussi à Jersey de très belles prairies vertes, des vaches, beaucoup de vaches, et un petit festival du nom de Jersey Live tous les premiers weekends de septembre. J’avoue que j’étais un peu perplexe à l’idée d’avoir un festival indie-rock à Jersey dont la population semble se composer à une très grande majorité de… vieux. En effet, j’ai même du prouver que j’avais bien une chambre dans l’hôtel quand j’ai tenté d’y prendre mon petit-déjeuner le matin tant je n’avais pas le look local.

Bref, le Jersey Live, c’est deux jours de groupes coolos dans un festival super petit et super chouette pour faire simple. On a passé le weekend à trainer à la scène des Inrocks avec la bande de français qui trainait là. Et au milieu de tout ça, ont débarqué les Antlers. Venus tout droit de Brooklyn, c’était leur première date au Royaume-Uni et ils avaient l’air un peu perdus. Comme dans Flight of the conchords, leur manager débarque dans les loges et dit « band meeting » et ils se retrouvent tous dehors de façon un peu secrète, alors tu te dis « olalala » et en fait, ils décident juste qu’il est l’heure de ranger le matériel. Peter Silberman c’est le chanteur des Antlers, celui qui a l’air encore plus paumé que les autres. A un moment, je suis passée devant lui et soudain un grand sourire s’est affiché sur son visage. Malheureusement, ce n’était pas mes fesses qui lui faisaient cet effet mais mon t-shirt du Cake Shop. Si tu as lu le « Guide du indie kid à NY » (là sur ta droite), tu sais que le Cake Shop, c’est l’endroit le plus cool de Manhattan. Et là, ce mec qui était un peu perdu a vu les petits chats du Cake Shop sur mon t-shirt et il a compris qu’il n’était pas en territoire totalement hostile même si tous les journalistes de la presse anglaise attendaient sa prestation.
Le concert qui a suivi est entré directement dans le top 3 de l’année. Une tension et une intensité qui sont montées, montées, montées puis ont explosé sur « Sylvia », morceau épique et renversant. Peu de groupes arrivent à envouter de cette façon la première fois qu’on les voit. Oublie la hype et va voir ces trois garçons.

The Antlers – Sylvia


The Antlers – Bear

L’album, Hospice, se commande et en vinyle. En concert :

24 nov – Paris, Nouveau Casino
25 nov – London, Bush Hall

Bisousbisous

Thursday, August 20, 2009

To be or not to be a teenager



Salut vous, ça va bien ? Je sais je sais, on n’est pas sérieux, on ne poste pas assez tout ça. Mais bon, moi je rattrape tous les festivals que je n’ai pas pu faire l’été dernier et Primus, bon ben lui c’est comme d’habitude, il fait un max de festivals parce que c’est l’été quoi ! Enfin, je vous promets de vous raconter très bientôt comment j’ai donné le plus sérieusement du monde une business card en portant une énorme queue de crocodile au Secret Garden Party et je vous parlerai des groupes punk islandais fous que j’ai ramené dans mes valises de là-bas. Comme ça vous nous pardonnerez, ok ?

Après cette brève introduction, passons au sujet du jour : The XX, le prochain groupe qui devrait t’obséder. Je peux te raconter qu’ils sont allés à la même école que Hot Chip et Four Tet ; qu’on pense forcément à Young Marble Giants quand on les écoute et parfois à The Blow, mais franchement, tu ne viens pas ici pour lire ce genre de choses.

L’avantage d’habiter à Londres c’est que quand la blogosphère commence à s’exciter sur un groupe, tu peux aller le voir en live la semaine suivante. C’est ce que j’ai fait après avoir écouté en boucle pendant une semaine l’album de The XX. Faisons les présentations : The XX, c’est deux filles, deux garçons, moyenne d’âge 19 ans et qui viennent du Sud-Ouest de Londres, soit à l’opposé de Shoreditch (oui c’est important). The XX jouaient hier à Rough Trade donc on a quitté le travail un peu plus tôt, surexcité, et on s’est glissé dans la foule qui venait voir le nouveau phénomène. Ils sont arrivés, super timides, et là j’ai eu envie de leur faire plein de gros câlins. Car oui, il faut que je vous raconte : cet été, on a eu plein d’adolescents qui ont squatté notre maison et je me suis rendue compte que j’avais vachement de mal à communiquer avec eux. Finalement, le bac pour moi, c’était il y a 6 ans. Maintenant avec mes copinous, on parle achat d’appartement, salaire annuel et de ne pas aller à ce festival parce qu’on a déjà posé tous nos jours de vacances et que non, il ne vaut mieux pas utiliser l’excuse swine flu au cas où on l’ait vraiment en hiver… Mais surtout, je me suis rendue compte que je ne vivais plus les choses avec autant d’INTENSITÉ que les petits The XX en avaient l’air. Même si on aime bien faire les débiles et que je fais encore beaucoup trop la blague « c’est toi le » et « dans ton cul », je crois que je suis rentrée dans le clan de ces « connards d’adultes ». Alors quand je vois The XX, ça me rappelle mon adolescence de façon un peu nostalgique comme le fait Sophia Coppola dans ses films. Et quand j’écoute leur album, j’ai envie qu’il fasse tout gris et qu’il pleuve dehors, comme quand j’adorais écouter I’m only happy when it rains à fond sur mon walkman en marchant dans la rue sous la pluie à 16 ans. Leur disque est un petit bijou de simplicité, de mélodies douces, de paroles bien trop intenses qui te caressent le cœur et qui restent là, lovées dans tout ton corps. C’est doux, ça rappelle les chagrins d’amour et pourtant ça te rend heureux même si tu as hâte que ça soit l’hiver quand tu écoutes cet album. Je ne sais pas trop comment l’exprimer parfaitement mais J’ADORE CE GROUPE.

The XX – VCR
The XX – Crystalised
The XX - Teardrops

L’album s’achète là chez Rough Trade et comme ça, tu as un cd bonus de reprises formidables. Ils sont en tournée en Angleterre et en Allemagne, rien d’annoncé pour la France pour l’instant, espérons que quelqu’un va se bouger.

Saturday, June 06, 2009

Les sommets à portée de guitare


Photo: Life

Je vous avais parlé des Kid Bombardos ici et il est temps d’en rajouter une couche pour ceux qui n’auraient pas encore compris : ces bordelais sont formidables. Leur progression est constante et fulgurante. Les sommets les attendent. Ils viennent de sortir leur premier EP chez Sober & Gentle et c’est une TUERIE.

Kid Bombardos – I’m Gonna Try


Plein de dates cet été, faites un tour sur leur myspace.

Monday, May 18, 2009

Effrayé par la France profonde



Il y a un bar, à Port-sur-Saône, que l'on nomme le Niagara; et ce fut l'arrêt de festivaliers (et Dieu sait que j'en suis un) sur la route des Eurockéennes en 2005. La conductrice voulait faire une pause, nous nous étions arrêtés là par hasard le temps de racheter des clopes et nous poser quelques minutes dans un troquet, le temps d'un café ou un jus d'orange. Je ne me doutais pas de ce que nous allions découvrir. Nom de Dieu, l'allure du rade...

Le décor était visiblement figé depuis les années 70. Pas celles du flower power, celles des murs aux couleurs orange passées, de la clientèle louée à l'année que j'imaginais reliée au comptoir par d'épaisses toiles d'araignées. La taulière, une créature décharnée dont les cheveux avaient du être en brosse à une époque incertaine, était venu prendre les commandes d'une voix cassée de vieille fumeuse. Nous étions trois, et il lui fallu redemander plusieurs fois d'un air hagard afin de se souvenir de tout. Nous provoquions probablement un chambardement notoire dans le train-train de son bistrot. Et, d'ailleurs, nous nous sentions quelque peu observés. Deux jeunes filles et un grand chevelu, trois étrangers dans la ville, ça ne passait pas inaperçu. Peut-être parce que nous avions du mal à réprimer quelques pouffements, aussi. Néanmoins, les consommations arrivèrent, et avec elles une spécialité locale dont nous nous serions passés : les mouches. Le bar est infesté de mouches.

Cela ne semblait pas déranger l'aviné accoudé au zinc, un beauf de style Cabu, milieu du vingtième siècle. Pas plus que les deux petits vieux venus s’asseoir à la table d’à coté. L’un, bouche bée et le regard perdu, portait élégamment le haut de survêtement. L’autre... Où avait-il dégotté cette veste à carroyage dans les tons vert, beige et rose saumon mal digéré ? Et surtout, que faisait Dieu lorsqu’il a choisi d’y adjoindre une écharpe d’un violet pâle ? Et le galurin tyrolien - le terrible chapeau vert à ruban de cuir orné de médailles sur les flancs... Pas possible. Les grosses bésicles et le cigare, c’est cadeau, et je ne décrirai pas les toilettes.

A peine finis nos breuvages, nous décidons qu'il est grand temps de quitter l'estaminet. Et là, en dépliant ma carcasse, ma tête heurte la télé (éteinte, mais je suppose en noir et blanc) sournoisement accrochée juste au dessus. C’est l’apothéose. Ils parlent. "Oh, mais faut arrêter de grandir, jeune homme", "c’est pas bon pour la santé d’être grand comme ça", les commentaires fusent, prononcés par des accents à déblayer à la charrue. Je ne sais plus où me mettre, je bredouille quelques mots et nous nous éclipsons avant d’avoir notre photo dans le quotidien local.

Sortis de là, on respire. Je n’étais pas directement à coté des petits vieux, mais on m'a dit qu’ils sentaient la ferme. Port-sur-Saône, nous n’oublierons jamais.

A quoi pensait-elle, la conductrice? Fallait-il qu'elle soit idiote pour s'arrêter à Port-sur-Saône (et accessoirement ne jamais comprendre pourquoi je passais There Is A Light That Never Goes Out dans sa voiture). Toute personne sensée doit savoir qu'on ne s'arrête pas en Haute-Saône.
On fuit.


C'est ainsi que j'ai fait la connaissance d'une réfugiée provinciale à Paris, qui profite à présent d'une vie culturelle décente, de bars à peu près fréquentables (quoique les surprises existent, mais c'est une autre histoire) et de concerts à foison auxquels elle assiste parfois vêtue d'un t-shirt du Moz, preuve irréfutable de bon goût. C'est elle qui m'a fait découvrir Heartless Bastards. Peut-être s'agit-il d'un atavisme rural, elle aime cette sorte d'indie blues teinté d'un chouïa d'instrumentations country. Le côté rugueux de la country, celui qui se retrouve chez Fat Possum, maison de qualité fondée je sais pas trop quand et peu importe. Les disques de Heartless Bastards auraient pu être enregistrés n'importe quand, comme ceux des Black Keys ou les premiers White Stripes - ce qui me rassure quant au fait qu'on peut sortir d'un trou paumé et faire d'excellentes choses. Une question reste en suspens : à qui peut bien nous faire penser la voix de la chanteuse? Je penche pour une Jack White au féminin, mais pas vraiment. Quelque chose qui vient du blues ou de la soul. Si vous avez un avis sur le sujet:


Heartless Bastards – The Mountain

Heartless Bastards – Out At Sea

Heartless Bastards – So Quiet


Heartless Bastards joue au Nouveau Casino mardi en ouverture de la soirée Custom (où l'on écoutera aussi Akron/Family, et sans doute un peu moins Fan Death), et c'est une bonne raison pour être à l'heure, et pour être là plutôt qu'en Haute-Saône.

Friday, May 15, 2009

La malédiction du lapin



Gambergeons un instant vous et moi sur un curieux phénomène. Vous vous souvenez du lapin blanc au début d'Alice au Pays des Merveilles ?

"- Euh... le lapin en retard, tu veux dire ?"

Oui, précisément. C'est ainsi qu'on se souvient de lui : le lapin est en retard. Il est probable que nous n'ayons pas lu le livre au même moment, tout comme nous n'avons pas gardé les cochons ensemble afin d'éviter la transmission de la grippe porcine, mais revenons à nos moutons. Que vous l'ayez lu il y a cinq ans, dix ans ou plus, le lapin était en retard. Et, en gros, on peut estimer que le lapin était déjà en retard à l'écriture du bouquin vers 1865 voire même avant - qui sait à quel point il est en retard? - vu qu'il n'existe à ma connaissance aucune édition d'Alice au Pays des Merveilles, même ancienne, où ce foutu lapin soit à l'heure.


J'ai souvent réfléchi à cette question, généralement dans un train de banlieue, après avoir envoyé un texto qui commençait par "désolé, je suis à la bourre" : à partir de quand est-on en retard? A l'instant où l'on arrive (puisqu'avant d'arriver, on peut ne pas être en retard, on peut tout simplement ne jamais arriver - c'est à dire poser un lapin)? A la minute où l'on dépasse l'heure d'arrivée initialement prévue? Ou bien avant, dans cette faille incompréhensible de l'espace-temps entre le moment où l'on se dit "c'est bon, j'ai de la marge" et le mouvement de panique général ("bordel, j'y serai jamais à l'heure!")? La réponse était dans l'oeuvre de Lewis Carroll : certains personnages sont fondamentalement, intrinsèquement, viscéralement, en retard. Et c'est toujours bon d'avoir un alibi littéraire, ça me changera de mon excuse habituelle, "je nourrissais mes chats". (Maintenant que j'y pense, j'aurais du m'en servir quand j'étudiais le bouquin à la fac, ça aurait sûrement plu à madame Chassagnol - sauf que son cours était tellement passionnant que j'arrivais à l'heure.)



En ce moment même, je suis en retard, puisque j'avais prévu d'annoncer la tournée de Dick Turner en première partie de Herman Dune le mois dernier. Je voulais vous dire d'arriver à l'heure. C'est osé, je sais. Mais voilà, j'avais découvert Dick Turner en première partie de Lapin Machin et la tournée avait lieu vers Pâques, la grande fête annuelle des rongeurs en chocolat. Je ne pouvais pas respecter une deadline, la malédiction du lapin était sur moi.


Décrire la musique de Dick Turner, c'est quasiment aussi difficile que d'être ponctuel. Si les Residents reprenaient des chansons de The Divine Comedy, ça pourrait éventuellement ressembler à ça, mais j'en doute. Les Residents pour l'instrumentation glacée, The Divine Comedy pour cette sorte de romantisme incongru... Non, on est loin du compte. Tout ça ne dit pas qu'il est seul sur scène avec un radiocassette et un trombone. Dans la cave du Pop In, les avis étaient très partagés. Ceux qui trouvaient ça bizarre et qui n'aimaient pas, et ceux qui trouvaient ça bizarre et qui aimaient beaucoup. Je fais évidemment partie de la deuxième catégorie.



Dick Turner - Airport Woman


Dick Turner - World Of Sex


Dick Turner sera en concert ce samedi à la Péniche Opéra dans le cadre de la Nuit de la Contemporaine, à 3 heures 40 du matin. Ca vous laisse largement le temps d'arriver.




Tuesday, May 12, 2009

Baiser et danser en short à fleur


Photo: Life

Dans 2 mois, ça va faire un an que j’habite à Londres. Dingue. Je commence à m’habituer au principe du printemps londonien : toutes les deux semaines, il fait très beau pendant 2 jours et on se met à espérer que c’est enfin le printemps. Sur Brick Lane, les filles sortent leurs robes à fleurs et les garçons assortissent leurs lunettes Ray-Ban à la couleur de leurs chaussures. Et puis paf, le troisième jour, il fait dégueulasse et l’ivresse se termine. Ça dure depuis 2 mois et ça n’est pas prêt de s’arrêter.

Alors au bout de trop nombreuses frustrations, on peut adopter une stratégie de combat : se mettre en short même le troisième jour en disant « fuck it ». C’est ce qu’a fait JD Samson dimanche dernier. JD, tu t’en souviens, c’est la fille à moustache du Tigre. Elle vient de former un nouveau groupe, Men, avec un garçon à mèche et une japonaise à pantalon fluo. JD, rappelons-le, avait amené la touche électro du Tigre à partir du deuxième album et Men se veut dans la même veine. Le premier single sort d’ailleurs chez Kitsune. Dimanche, JD est donc arrivé(e?) en short avec ses deux compères afin de faire danser le Cargo et ça a bien marché. Les morceaux ne sont pas ultra accrocheurs mais font le boulot pour te faire remuer les fesses en rigolant. Comme dirait JD Samson, « if you can fuck, you can dance ».

Men – Off our backs

Men – Credit card babies$

Friday, May 08, 2009

Un soir au vestiaire



En ce moment, je travaille au Borderline : une salle de concert de Soho qui existe depuis 23 ans et où tous les groupes possibles ont joué. Sur les murs, il y a les photos triomphantes de Jeff Buckley, du premier concert en Angleterre de RATM, et même Oasis a tourné un clip dans les toilettes… Malheureusement, ce n’est pas toujours des groupes de ce niveau (je ne parle pas d’Oasis hein) qui jouent au Borderline et presque à chaque fois que je bosse en bas, il y a un groupe emo pour pré-adolescents qui essaient de boire en douce ou de vieux metalleux d’un ennui intersidéral.

Mais il y a quelques semaines, Marnie m’a dit qu’elle venait voir le groupe qui jouait ce soir-là au Borderline. Marnie, elle ne parle pas français donc elle ne va pas comprendre quand je vais écrire qu’elle est cool et que je lui serai éternellement reconnaissante pour son aide avec le concert de PJ Harvey à Brighton. Je sais, lecteur, tu t’en fous surement un peu mais Marnie est hyper cool et il faut bien que quelqu’un le dise au monde entier. Et puis Marnie aime Nick Cave et si elle venait au Borderline, c’est parce qu’elle avait vu Joe Gideon & The Shark en première partie du moustachou et qu’elle avait trouvé ça tip-top. Et évidemment, Marnie avait raison.

Joe Gideon & The Shark, c’est Joe : petit Tom Waits moderne et The Shark, une fille à la bio improbable. Championne de gymnastique rythmique au JO de Barcelone 1992 qui s’est mise à la batterie sur le tard. On ne sait pas si tout ça est bien vrai, mais on s’en fout parce que la gymnastique rythmique c’est une excellente métaphore pour parler de ce dont cette fille fait à la batterie. Elle se balade sur les futs de façon totalement non conventionnelle mais gracieuse. Vous savez, comme quand on essayait de faire des roues au cours de gym au collège et que ça ne ressemblait à rien. Et puis cette fille, qui s’asseyait toujours au fond de la classe et qu’on n’avait pas trop remarquée, arrivait sur le tapis et faisait une roue parfaite. Même sa façon de poser le pied sur le tapis tout troué était gracieuse. On allait tous passer les 3 années suivantes à être secrètement amoureux d’elle. Et ben, The Shark à la batterie, c’est ça, en plus rock’n’roll.

Joe Gideon & The Shark – True Nature

Ils seront en concert au Great Escape où on va devoir courir d’une salle à l’autre, ça va être folie des hommes. Si vous avez prévu de venir à Brighton pour le week-end, écrivez-moi, j’organise une fête avec mon nouveau job.

PS : à cause de la crise, on a viré nos nègres et du prendre des stagiaires non payés, du coup la qualité n’était pas au rendez-vous et on a pris du retard. Pardon, on va s’y remettre.