Tératologie ordinaire

Je sais, la présentation est de ce blog est encore un peu austère mais on s'installe, on va refaire les peintures et accrocher des posters, tout ça. Chasser les souris. En attendant, on sort le soir. Ce qui entraîne les discussions habituelles d'après concert:

- Il y a I Love UFO qui joue bientôt. (Note de la rédaction: ils jouent toujours bientôt)

- Ah oui, j'en ai entendu parler.

Comme le Yéti, le monstre du Loch Ness et autres animaux fabuleux, tout le monde semble avoir entendu parler de I Love UFO. Enfin tous les gens susceptibles de se trouver dans les mêmes salles de concerts que moi, disons. Sans doute parce qu'on voit leurs affiches et leurs flyers un peu partout (c'est une des différences notables avec Nessie et le Migou, dont le département promo n'est pas aussi compétitif au niveau du street marketing). Connus comme le loup blanc, mais peu de gens les ont vus en concert. Les symptômes d'une petite hype anodine? Ben non, pas cette fois-ci. Il serait bon de prévenir: le loup blanc est un loup-garou. Un être humain habité par un truc incompréhensible. Et en plus il a du choper la rage.

Reste à décrire la musique, et c'est là que ça se complique (d'ailleurs on a pu lire des phrases absolument démentes, je ne résiste pas: "Wish aurait pu reprendre sa devise olympique si celle-ci n’était pas rattrapée par une image parasitée par les corollaires d’une addiction à l’écrasement". Ouais, si tu le dis). Plus simple, on peut citer la définition qu'ils donnent eux même: trio punkadélique. On va s'en tenir à ça parce que ça nous arrange. Du rock psychédélique joué par des punks, avec des côtés garage, post-rock... Bon, demandez les petites étiquettes à l'accueil et collez celles que vous voudrez, de toutes façon elles seront balayées par l'effet de souffle. Tout ce qui est sale et intense y passe, les quarante dernières années du rock attaquées à la tronçonneuse, bouffées crues et recrachées avec les tripes par un cracheur de feu en transe. Bref, un groupe qui ne joue pas pour faire joli ou être présentable. D'ailleurs les cauchemars sont rarement présentables, la vraie question est de savoir d'où ils sortent. Alors on y retourne.

I Love UFO - Like In The Movies

I Love UFO - Train

I Love UFO - Naked Soul