Sunday, December 09, 2007

A letter to London



(Pensez à la production mondiale journalière de logorrhée, recyclez vos écrits.)

...je peux pas m'empêcher de te suggérer encore un concert. Oui, je sais, je sais... ENCORE. Il y a quelque chose de surréaliste dans ce comportement obsessif, indiquer des concerts aux gens où qu'ils soient dans le monde. Si tu t’exilais dans un bled paumé au fin fond de la Mandchourie, je crois que j’arriverais encore à te signaler des groupes à ne pas rater. A condition que tu aies une connexion internet en Manchourie. Et encore, je pourrais dresser des pigeons voyageurs et leur tricoter des pulls en laine pour qu’ils survivent aux climats hostiles qu’ils rencontreraient en chemin. Bref.

J'étais en train de vérifier les dates de Dan Deacon parce que je dois écrire un post pour Black Candy, de préférence avant les concerts - je m'encombre parfois d'un sens pratique assez incompréhensible - et je vois: Londres, 7 décembre. "Tiens, c'est pour Eli, ça", me dis-je. Je cherche un peu histoire d'envoyer des infos fiables et complètes, et j'apprends qu'il joue avec Gay Against You. Arrrrrrrgggggh. Double bingo. Je sais qu'il y a pas mal de monde qui m'envie d'être à Paris et par conséquent d'avoir un nombre hallucinant de concerts à portée de métro, mais quand je vois ce genre d'affiche...

Alors vite fait, parce que j'aurai sûrement pas posté sur le blog à temps (NDLR: ouais, en effet...):
Dan Deacon est un gros américain mal habillé, genre bermuda et chemise informe. Tu rajoutes des grosses lunettes en plastique pour achever le tableau et tu arrives à cette conclusion: pas sexy.

Alors pourquoi, hein, pourquoi? Pourquoi faut-il absolument aller voir Dan Deacon? Parce que ce type fait une musique absolument barrée, un truc de gosse épileptique qui aurait branché un vieux Casio sur un courant électrique martien. Sur scène, il est seul avec ses claviers et un crâne vert lumineux, le "célèbre" Trippy Green Skull, et c'est complètement cartoonesque et déjanté. Un peu comme les super héros de comics qui ont une apparence banale dans le civil, il se transforme... sauf que lui se transforme en chorale de munchkins sous acide. J'avais été le voir au mois d'août à la Flèche d'Or, j'avais un peu discuté avec lui avant le show parce qu'il avait l'air de se tourner les pouces à son stand de merchandising, personne ne le connaissait ou presque. Je jetais un oeil aux disques et aux t-shirts, timide comme d'habitude...

- Hi, I'm Dan.
- Yeah, I know!

Un type totalement cool, ravi de discuter avec quelqu'un qui venait exprès pour lui. Peu de temps après, il avait retourné la salle, la Flèche d'Or était devenu un gigantesque shaker hystérique avec des gens sur scène qui faisaient n'importe quoi pendant que lui se baladait dans le public... Mémorable. Pour moi ce type est la révélation de l'année, haut la main. Un des meilleurs albums et un des meilleurs concerts que j'ai vus cette année. Donc je ne peux que t'encourager à aller le voir.

Deux ou trois trucs pratiques:

(Bon là je modifie un peu parce que vous vous foutez sans doute de savoir où il a joué la semaine dernière. Il est aussi passé aux Transmusicales de Rennes ce week-end, mais il dit lui-même que c'était un cauchemar donc tant pis. Les mp3s.)

Dan Deacon - The Crystal Cat

Dan Deacon - Wham City (edit)

Dan Deacon - Lion With A Shark's Head

(Je mets délibérément la version courte de Wham City, ce qui est limite criminel, mais ça vous forcera à vous procurer l'album. Et ce n'est rien en comparaison de la folie de ses concerts. Pour vous situer l'ampleur du phénomène, j'avais acheté un t-shirt que j'avais cru voir blanc dans la pénombre. Il était en fait jaune fluo. Je le porte quand même, et je peux vous assurer qu'il y a peu de gens qui me font porter des t-shirts jaunes fluo. Dan Deacon est de retour ce soir à la Flèche d'Or et vous avez intérêt à avoir une sérieuse excuse (genre Turbonegro au Trabendo) si vous le ratez. Vous avez intérêt à avoir votre billet pour Bruxelles le 14 parce que c'est complet. Sinon vous êtes tous moches.)


6 Comments:

Anonymous Anonymous said...

héhéhé

drole ce que tu écris s/ DAN DEACON

pour moi, c'est la révélation de l'année 2007, ex-aequo avec The Fiery Furnaces et REGINA SPEKTOR.

et tout spécialement WHAM CITY, qui fait exactement le temps de transport que j'ai entre chez moi et mon taf...
Dans les oreilles, c'est un vrai REGAL, il n'y pas de mot pr exprimer toute ces expérimentations psychédéliques que ce gars, tout seul, fait avec sa musique.

ravi de lire un post à son propos sur ton blog que je suis via RSS.

bien cordialement
nouchema

6:38 AM  
Blogger Técilifé said...

bonjour
on est bien chez vous, on écarquille un peu plus les oreilles.

12:50 PM  
Anonymous Anonymous said...

Il y a du LCD Soundsystem dans ce Dan. Et c'est vraiment très bien. Merci pour cette découverte !

1:42 AM  
Anonymous Anonymous said...

je l'ai vu hier, dan deacon, il etait fantastique! I accidently passed by with the energy of dan deacon in my body...2days after his concert @ brussels :')
cheers

11:24 AM  
Blogger Ju said...

Bonjour,

Excellent ce disque, une autre chronique sur ce site :

http://www.desoreillesdansbabylone.com/2008/02/dan-deacon-spiderman-of-rings-2007.html

Bonne continuation,

Ju.

1:40 AM  
Anonymous Anonymous said...

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